Manjaro – Blu-Ray: Mission Impossible ? Partie 2

Suite à l’article précédant, dans lequel je parlais de la situation des Blu-ray sous Linux, je continue sur ma lancer pour développer le dernier point que j’évoquais : le ripage des Blu-Ray sous notre pingouin préféré. Exit les Leawo et les DvdFabDecrypter. Ils ne sont pas portés sous Linux. Seule solution utilisable : Makemkv. Certes, libriste que je suis (et vous aussi, j’en suis sur), je suis prêt à crier au scandale et pourtant je ne le ferai pas. Non, car, en l’absence de solution libre, cet éditeur a le courage de proposer son produit, au moins pour la bêta, gratuitement pendant 30 jours. Et vu son efficacité apparente, sa facilité et sa disponibilité, je serai même prêt à l’acheter. Ce qui serait une première pour moi.  Un logiciel propriétaire sur un logiciel libre ? Pourquoi pas. Seul les imbéciles ne changent pas d’avis. Le dernier pont reliant encore bon nombre d’entre nous aurait-il sauté ? Il ne faut pas le nier, seule 2 choses empêchent bon nombres de personnes de passer totalement à Linux : les jeux et les Blu-Ray.

Mais reprenons tout depuis le début et commençons à installer la bête.

Comme d’habitude,  on installe avec son gestionnaire graphique favori. Mais si on passe par la ligne de commande qui va bien, on a:

yaourt -S makemkv makemkv-libaacs playbluray-makemkv

Je détaille la fonction de ces logiciels sachant que je n’ai pas installer makemkv-cli (pour une utilisation en ligne de commande).

Makemkv est l’interface graphique du programme.

Makemkv-libaacs est le paquet de clé du logiciel.

Playbluray-makemkv est un paquet permettant la lecture de bluray directement dans le programme (avant ou après ripage ? ).

Voici le logiciel au démarrage.

L’interface est relativement simple, sans fioriture. On dispose de 4 parties :

  • En haut, nous disposons des traditionnels menus (Fichier, Affichage, Aide) avec juste en dessous une barre d’outils des fonctions les plus utiles ( Ouvrir des Fichiers, Sauvegarde, Enregistrer les titres choisis, Préférences, Éjection du disque)
  • Le panneau de droit permet de sélectionner la source (cad le lecteur Blu-ray ou DVD) disponible, le titre du disque et sa protection, et un gros icône sur lequel en bas à droite se trouve une flèche. Celle-ci permet de changer le mode de rippage  (la totalité ou une sélection de titres).  Par défaut, la totalité du disque est sélectionné.
  • Le panneau de droite nous donne des informations principalement sur le lecteur Blu-ray (y compris le numéro de série) la version AACS en cours et si le disque est chargé.
  • Enfin la dernière partie est composée d’un terminal affichant différentes informations tel que la version Linux installée, s’il y a une nouvelle version disponible, l’endroit de la sauvegarde programmé dans les préférences, si la sauvegarde a réussi, …

Les Préférences en premier

Le première chose à faire, comme dans tout logiciel d’ailleurs, celui-ci ne faisant pas exception à la règle, est d’aller faire un tour dans les préférences. D’ailleurs, on vous demande au début si vous voulez garder ou pas la clé qui protège vos blu-ray. A vous de choisir selon vos convenances.

La fenêtre des préférences comporte cinq onglets : Général, Vidéo, E/S, Langue, Protection.

Comme vous pouvez le voir ce sont des données de bases.

A vous de choisir ce que vous voulez pour la vidéo.

Ces données sont plutôt destinées au logiciel lui-même. On remarque que certaines parties ne sont pas traduites.

Bien entendu, l’interface du logiciel suit celle de votre système. Quant à la langue de préférence du rip, aucun doute desssus.

Le dernier onglet concerne vos choix pour les Dvd et les Blu-ray.

Premiers tests

Le logiciel permet 2 choses :

  • Soit de ripper la totalité du disque avec ou sans la clé de cryptage. Cette option est à valider dans les préférences. Le rip intégral brute d’un Blu-ray avoisine les 50 Go. A titre indicatif, cela prend environ 50 minutes avec un Ryzen 7 2700 X. Oui, vous avez bien lu, c’est d’ailleurs impressionnant même si j’ai vu pire avec Leawo Blu-ray ripper qui avoisinait le 1 To en version moyenne ou basse. Mais d’une qualité impressionnante pour les 5 premières minutes gratuites.
  • Soit de ripper et d’encoder à la volée en mkv d’ une partie du disque. L’opération est plus longue mais la taille du fichier est moins lourde que dans le 1er cas sauf si vous choisissez la totalité du film. Dans ce cas, la taille est quasiment identique pour une durée d’environ 1 H25 toujours  avec un Ryzen 7 2700 X. Par contre, si vous ne ripper que le film principal avec que notre langue bien-aimée, la taille et le temps sont bien-entendu plus court. A titre indicatif, cela prend environ 50 minutes avec un Ryzen 7 2700 X pour une fichier de 30/35 Go. Si vous n’êtes pas sur de votre coup et que vous ne voulez pas recommencé de peur de vous être trompé, choisissez la 1ére option.

Encore un peu de patience.

 

Fin de l’opération. Ici, tous les titres ont été rippés.

Une fonctionnalité intéressante mais que je n’ai pas encore expérimentée offerte par le logiciel est la possibilité de ré-ouvrir l’intégralité du Blu-ray ripper préalablement afin de ne sélectionner que le ou les titres voulus. Si dans la précipitation ou l’inexpérience avec ce logiciel, vous aviez choisi la facilité, cette possibilité est offerte par Makemkv.

Que dire de plus ?

Il existe peu de documentation sur ce genre d’opération au même titre que de logiciels natifs d’ailleurs. Quand je dis natif, je parle d’installation « en dur ». Pas de logiciel destinés à d’autres systèmes d’exploitations émulé par Wine, ou une de ses interfaces graphiques tel que PlayOnLinux (superbe projet d’ailleurs) ou  Q4wine. Le poids des fichier est aussi conséquent. Bien que je n’ai pas encore étudié en profondeur la question, une conversion avec un outil tel que Handbrake ou MKVToolnix ou FF Multi Converter sera une étape supplémentaire à réaliser.

Un point reste toutefois en suspend ou plutôt deux points pour être précis.

  1. Quelle sera la politique de Makemkv quand le logiciel sera en version finale ?
  2. Quel est le coût de la licence ?

Malgré des traductions mal finalisées, pas de documentation, une interface simple et efficace est offerte au linuxien. C’est un bon point. Reste à voir dans le temps si cette solution perdurera en attendant peut-être un logiciel libre. L’espoir fait vivre. Bon rippage.

 

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