Chromium : un point de vue parmi les autres

Nous apprenions en début d’année lors d’un pointage mensuel des parts de marché détenus par les différents navigateurs que Google Chrome est passé entre février et décembre 2010 de 5,61% à presque 10% de parts de marché (9,98%).

Cette montée en puissance m’a incité à publier ce brouillon, mon feedback après plusieurs mois d’utilisation de Chrome et Chromium.

FOSS

Pour rappel, Chrome est un navigateur développé par Google. Chromium est le projet open source à la base du navigateur, Chrome lui-même n’étant pas open-source.

Ceci a valu quelques critiques à Chrome concernant la collecte d’informations personnelles. Extrait de Wikipedia :

Lors de l’installation, Google Chrome donne à l’exécutable Googleupdate.exe un droit d’exécution silencieuse avec élévation de privilèges dans Internet Explorer. Googleupdate.exe a ainsi le droit de passer outre les niveaux de protection définis dans Internet Explorer et de mettre le mode protégé à Medium lorsqu’il le décide. Ceci permet l’envoi à Google d’informations sur les utilisateurs

Les données collectées par les serveurs de Google ne sont conservées que 6 mois pour des raisons légales, mais 6 mois quand même !

Chromium, lui, se différencie par un logo dans les tons bleus et quelques fonctionnalités en moins ou en développement. L’interface entre les 2 navigateurs est identique, les extensions entre Chromium et Google Chrome sont compatibles.

Il est en majeure partie sous license BSD, et constitue une alternative plus proche de l’état d’esprit du logiciel libre !

Interface utilisateur

Note : à partir de ce paragraphe, lorsqu’on parle de « Chromium » on parle en fait de Chromium et Google Chrome sans distinction.

Chromium associe une interface très simple à une nouvelle ergonomie, ce qui conduit forcement à quelques innovations. Si je ne devais en retenir que 2, ce serait inévitablement :

  • la barre d’adresse qui fait également office de champ de recherche dans les favoris et l’historique de navigation, et y ajoute les suggestions de recherches et de sites.
  • la page « Nouvel onglet » qui affiche automatiquement les sites les plus visités sous forme de vignettes ainsi que les fenêtres et onglets récemment fermés.

J’ai regretté l’impossibilité de pouvoir déplacer des favoris sans ouvrir la fenêtre de gestion, l’absence de séparateurs pour les favoris et de signalisation d’un flux RSS dans la page…

Extensions & Thèmes

Chromium et un navigateur récent. Et son catalogue d’extensions et de thèmes s’en ressent cruellement, sur des fonctionnalités de base ou plus évoluées (ex. gestionnaire ftp).

Étant donné qu’une extension est réalisée avec les mêmes langages utilisés pour créer une page Web (le HTML et le JavaScript), il est relativement facile de créer une extension pour ce navigateur.

Quant-aux thèmes, si certains sont franchement douteux d’autres sont plutôt agréables à utiliser.

On notera la possibilité de synchroniser ses favoris, mots de passe, thèmes….

Respect des standards et rapidité

Côté respect des standards, le moteur de rendu WebKit passe avec succès le panel de tests Acid3 vérifiant son support des différents standards du Web, en obtenant la note de 100/100.

Ce qui impressionne avec Chromium, c’est sa réactivité et sa vitesse d’affichage des pages web, qui sont les principaux points forts du navigateur. Ainsi, son « petit » frère Chrome serait 14.2x plus rapide que les versions à jour d’Internet Explorer 8, 2.29x plus que Firefox 3.6.3, 1.48x plus que Safari 4.05, mais néanmoins 4% plus lent qu’Opera 10.53 (dixit Wikipedia)

Petit aparté : si vous ne l’avez pas encore visionnée, regardez la publicité promotionnelle publiée par Google Chrome Speed Tests.

De plus, une navigation privée est possible (comme sur d’autres navigateurs). Les pages que vous consultez dans ce mode n’apparaissent ni dans l’historique du navigateur ni dans l’historique des recherches, et ne laissent aucune trace.

Bref, nous avons là un navigateur joli, innovant (si la concurrence n’avait pas déjà annoncé les nouvelles fonctionnalités qu’il embarque) et rapide auquel on ne peut pas reprocher grand chose.

Conclusion

Les utilisateurs soucieux de leur vie privée et de la confidentialité de leurs données préféreront Chromium, une alternative libre à Google Chrome.

Tout en étant aussi bien adulé que décrié sur internet, Chrome a doublé ses parts de marché en 1 an, au détriment d’Internet Explorer.

Mais Chrome a également grappillé des points à Firefox. Et en parlant de ce dernier, la Fondation Mozilla espère livrer la version finale de Firefox 4 d’ici quelques semaines.

Au delà d’une concurrence entre FF4 et Chromium (et dans une certaine mesure Chrome), n’y aurait-il pas complémentarité pour gagner des parts de marché face aux navigateurs propriétaires ?

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