Article dans la série 'Retrogaming' : Machines

La machine propulsant votre distribution Retrogaming déterminera le confort et les générations de console auxquelles vous pourrez prétendre. PC, minimachine, nano-ordinateur sont les solutions classiques et plébiscitées mais débutons par les plus originales.

Pandora Box et Steam Deck

Une Pandora Box est une carte développée par 3A Game pouvant contenir plusieurs milliers de jeux (boutique officielle, quelques informations supplémentaires en Français, une boutique en France).

Il y a de nombreuses « copies chinoises » tape-à-l’œil autour des Pandora Box, une recherche sur Amazon « pandora box » vous fournira des exemples.

Durant quelques heures j’ai été séduit : Plusieurs milliers de jeux, un tout-en-un avec connectique, joysticks et pad classe ! Toutefois sitôt l’excitation retombée : 1/ Prix élevés, délai important 2/ Quel modèle choisir (matériel fiable, confortable et de qualité ?) 3/ De par mon expérience j’ai souvent été déçu par des propositions simples (ou plus accessibles) mais très/trop limitées. J’ai rapidement écarté cette solution.

Le Steam Deck est sorti voici un an, tourne sur ArchLinux et propose un double usage minimachine/console, pour faire du retrogaming dessus : EmuDeck comme application (Mangohud peut être utile) ou Batocera.linux comme distribution (faites une recherche « batocera steam deck » sur YouTube). Cette solution et son prix ne convenaient pas pour ce que je voulais faire.

PC

Les principaux avantages du PC comme solution retrogaming sont : 1/ Le côté réutilisation/reconversion d’une ancienne config 2/ Double usage, en utilisant votre PC actuel vous pouvez installer Recalbox en dual-boot sur un second disque (ou le lancer via une clé USB) pour retrogaming et jeux « console » (y compris pour du multijoueur) 3/ La machine la plus utilisée et présente dans les foyers 4/ L’unique solution avec une carte graphique dédiée donnant accès aux jeux des consoles les plus récentes.

LE lien à connaître et montrant la qualité de la documentation Recalbox : Compatibilité des émulateurs. On y apprend dans un tableau clair que les émulateurs GameCube, PlayStation 2, Wii ne s’exécutent que sur un PC x86_64 (exit Raspberry Pi et PC 32 bits donc).

Avec un Intel Core, 4 Go de RAM et une petite carte graphique (ou le circuit graphique intégré au processeur) vous pourrez probablement faire tourner des jeux jusqu’à la PlayStation comprise, testez !

nano-ordinateur

Soyons clair dès le départ même si le terme nano-ordinateur englobe Raspberry Pi, ODROID, Banana Pi, Orange Pi… je vous recommande essentiellement la Raspberry Pi et je ne parlerai que d’elle. Pourquoi ? Les distributions Retrogaming se sont construites autour de cette carte, les développements et correctifs sont majoritairement tournés vers elle, la documentation et les recommandations des distribs sont pour elle. Pour faire simple et direct, la Raspberry Pi (3 et 4 surtout) est la norme pour le retrogaming.

Pour ceux qui aiment les liens (et les preuves ^^) : https://wiki.recalbox.com/fr/basic-usage/preparation-and-installation#i-les-boards-compatibles https://batocera.org/compatibility.php https://retropie.org.uk/download/ https://www.lakka.tv/. Vous voyez Raspberry Pi partout ? Voilà.

Initialement je désirais une Raspberry Pi 4 Modèle B (version 4 Go) pour me lancer dans le retrogaming : 1/ La Pi est la norme (donc beaucoup plus simple niveau documentation/installation) 2/ J’ai une Raspberry Pi 3 Modèle B en server@home dont je suis totalement satisfait, au pire je réutilisais la nouvelle en server@home 3/ Niveau consommation, encombrement, silence c’est le must.

Hélas en 2022 (et encore aujourd’hui) la pénurie mondiale de semi-conducteurs tire le prix (dans les boutiques officielles) à 108 euros et la place en rupture de stock partout (avec des prix délirants quand dispo). J’ai pensé un moment au Raspberry Pi 400 moins cher et disponible mais j’ai renoncé pour me concentrer sur la réutilisation de mon matériel.

À date, difficile de vous conseiller cette solution, déjà elle est onéreuse (d’ici quelques mois, les prix devraient baisser), surtout elle est difficile à trouver. Cependant elle reste le choix N°1 pour une machine dédiée au retrogaming avec le meilleur rapport qualité/prix (prix/puissance, consommation électrique, encombrement, silence).

minimachine

La minimachine se situe entre le PC et le nano-ordinateur : La puissance d’un PC (sans carte graphique dédiée) dans un encombrement réduit avec une consommation modérée et silencieux. De mon point de vue il s’agit de la solution se rapprochant le plus d’une console niveau taille/usage. minimachines.net est le site de référence traitant de ces machines.

Par exemple le Minisforum DeskMini UM350 a été testé chez Recalbox, disponible sous Manjaro Linux, AMD Ryzen 5 3550H, circuit graphique intégré Vega 8 à 1.2 GHz dans un TDP de 35 watts, moins de 340 euros pour la version 16 Go de RAM et SSD NVMe 256 Go avec support VESA. Une solution permettant d’avoir un mini PC pour un usage multimédia et de jouer à des jeux pas trop gourmands en 3D.

Mes tests

Mon premier test a été sur Intel NUC NUC7CJYH (Intel Celeron J4005, 4 Go de RAM, Intel UHD 600, install sur SSD), une catastrophe. Je ne suis jamais arrivé jusqu’aux jeux. Processeur faiblard, circuit graphique intégré (au processeur) sont les grosses limitations de cette machine ET l’excellente idée de lancer une vidéo FullHD au démarrage de Recalbox (avant EmulationStation), quelle bonne idée de merde ! En gros le son crachait, la vidéo laguait et le NUC n’arrivait finalement à rien. Next.

Second test Gigabyte Brix GB-BXi3-5010 (Intel Core i3-5010U, 8 Go de RAM, Intel HD Graphics 5500, install sur SSD), la machine actuellement utilisée pour jouer avec fils. Pleinement satisfait, la limitation principale étant la partie graphique suivi du CPU. J’ai peu testé ses limites, je fais tourner quelques jeux PlayStation (Crash Bandicoot, Crash Team Racing, Destruction Derby Raw, Heart of Darkness, Street Fighter Alpha 3, Marvel vs. Capcom), elle ne peut guère davantage. En testant des jeux PlayStation dessus je me suis dit, ça donne quoi avec mon ancien pc gaming ?

Troisième test avec ma config de 2015 (Intel Core i5-4460, 8 Go de RAM, MSI NVIDIA GTX 970 Gaming 4 Go, install sur SSD), ma « console » principale, je joue sur :

  • Nintendo GameCube : Mario Kart: Double Dash!!, Super Mario Sunshine, Paper Mario: The Thousand-Year Door, Star Wars : Rogue Squadron, Splinter Cell
  • Sega Dreamcast : Virtua Tennis 2, Dead or Alive 2, Jet Set Radio
  • Sony PlayStation 2 : Soul Calibur 3, King of Fighters ’98 : Ultimate Match, Escape from Monkey Island, Ace Combat 4 et 5, Gran Turismo 4, PES 6, Marvel vs. Capcom 2
  • PlayStation, Nintendo 64, Super Nintendo, Mega Drive…

Mon usage

J’utilise donc le Gigabyte Brix (avec mon fils) et ma config de 2015 (seul). Bizarre ? En fait c’est un peu un « lab » retrogaming, j’ai commencé par remettre au propre la config Recalbox sur le Brix afin d’avoir une version « prod » (stable et utilisable par nous), parallèlement j’ai continué à tester des jeux/émulateurs/réglages sur ma config gaming de 2015 donc une version « dev ». Ça m’a permis de mieux comprendre l’appairage Bluetooth, voir si une carte graphique dédiée fonctionnait correctement/directement, comparer les réglages Recalbox (pratique, il suffit de changer la source HDMI vu que j’ai les deux branchés sur la télé).

Fils ne connaît pas l’existence de la version « dev », une volonté de ma part. Le but étant de l’initier aux jeux vidéo, je ne voulais pas lui présenter des graphismes 3D avec Mario Kart sur GameCube en même temps (ou avant) que Aladdin, Bomberman, Donkey Kong Country sur Super Nintendo. En gros la version « dev » viendra naturellement remplacer la version « prod » dans quelques mois. Sa dernière formation était sur le concept de sauvegarde ^^. Il commence à se débrouiller sur les jeux de plate-forme mais se fait humilier sur les jeux de combat.

Nous parlerons équipements (manettes, clé Bluetooth, câble HDMI…) dans le prochain article.

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