Sony et Sintel, tout est mal qui fini bien

Samedi passé, la vidéo youtube du court métrage Sintel a été bloqué. La raison de ce blocage est une détection de contenu appartenant à Sony dans la vidéo.

Pour ceux qui l’ignorent, Sintel est un film de la Blender Foundation, une association à but non-lucratif développant le logiciel de 3D Blender. Ce film est réalisé principalement à partir de logiciels libres et publié sous licence Creative Commons ainsi que toutes les ressources étant été créées. Ce film est donc loin, très loin d’être la propriété de Sony !

sintel-youtube

Sans surprise, cette censure déclencha un clash sur le web. Comme le dit TorrentFreak, Sony a réussi l’exploit de se mettre à dos les fan de logiciels libres, adeptes de Creative Commons, mouvement anti abus de copyright et groupes de protections contre la censure en un seul coup. Ça mériterait un prix.

Après un weekend de lynchage virtuel et reprise de l’info sur les grands sites d’info, la vidéo est de retour ! Suite à ce coup de pub, Sintel vient même de passer les 4 millions de vues sur Youtube. Houra, faites péter le champomi, on a gagné ?

Non.

Sintel_poster

Si le retour de la vidéo va un peu calmer les foules, le problème de fond reste inchangé. Une compagnie a la possibilité, sans aucune difficulté, justification ou contrôle a priori de censurer du contenu sur lequel elle n’a aucun droit. Un système qui devient la norme sur tous les sites de partage de contenu. Erreur ou choix de nuire à un concurrent ? Quelle que soit la cause, il est anormal que cela puisse se passer sans répercussion (même pas un « désolé »). On imagine facilement les très nombreux autres « faux-postifs » n’ayant pas la chance de bénéficier d’un tel coup médiatique.

De tels évènements montrent à quel point le système actuel ne fonctionne pas et doit changer. Peut-on espérer un changement du coté politique ? Supporter des projets comme MediaGobelin ou Gooseberry est plus que jamais important.

Télécharger Sintel (de façon propre et légale)

PS: ce titre ne veut rien dire, et alors ?

Vus : 1936
Publié par mart-e : 65